Depuis le 1er janvier 2020, le niveau de déductibilité fiscale des véhicules affichant des émissions de CO2 supérieures à la moyenne est considérablement moins avantageux en Belgique. De son côté, l’Europe impose au secteur automobile et à de nombreuses autres branches économiques des normes toujours plus sévères en matière d’émissions ; des mesures qui incitent aujourd’hui les constructeurs automobiles à concevoir des voitures de plus en plus respectueuses de l’environnement. L’offre en véhicules « verts » est d’ailleurs loin de se limiter aux modèles électriques, comme le démontre cette liste des voitures les plus respectueuses de l’environnement de l’année 2021.
L’électrique, le cheval de bataille des autorités
Émettre moins de 0 g de CO2 est difficile, c’est pourquoi les voitures électriques restent les mieux loties fiscalement en 2021. À l’heure actuelle, les véhicules électriques sont en effet déductibles à hauteur de 100 % !
Saviez-vous en outre que dès 2026, chaque nouvelle voiture de société devra être un modèle électrique à émission de CO2 nul ? Cette décision de 2020 émet du gouvernement fédéral. Le gouvernement encourage également les voitures électriques pour les particuliers. En Flandre, par exemple, les particuliers qui optent pour un véhicule 100 % électrique sont exonérés de la taxe de mise en circulation et de la taxe de circulation annuelle. Les autorités wallonnes et bruxelloises n’appliquent pas de mesure similaire, mais les montants des taxes sont considérablement réduits.
Vous l’aurez compris : l’attrait fiscal des voitures électriques reste indiscutable, mais il est vrai que leur prix d’achat élevé et leur faible autonomie refroidissent encore de nombreux citoyens. La solution ? Recharger votre véhicule au travail. De nos jours, 70 % des charges s’effectuent à domicile et près de 20 % d’entre elles sur le lieu de travail.
Modèles plus accessibles et efficaces
Les voitures électriques actuelles sont accessibles à un nombre croissant de bourses et bien plus performantes qu’autrefois. Les versions les plus chères de la nouvelle Volkswagen ID.4 et de la Polestar 2, lancée en 2020, ont ainsi une autonomie de 450 km.
Par ailleurs, les voitures électriques à moindre coût voient elles aussi leur autonomie s’accroître. La Volkswagen ID.3, par exemple, propose différentes autonomies de batterie dont une s’élève tout de même à 350 km pour un coût de 38 000 €. Les versions électriques de l’Opel Corsa-e et de la DS 3 E-Tense, toutes deux sorties l’année dernière et similaires sur le plan technique, promettent quant à elles une autonomie pratique de 280 km pour un prix situé aux alentours de 40 000 € (mêmes performances du côté de la Peugeot E-208, dont le prix d’achat est fixé à 35 000 €).
D’autres modèles attractifs feront d’ailleurs prochainement leur apparition sur le marché tels que la Ford Mustang Mach-E SR RWD, qui propose une autonomie totale de 345 km pour un coût de 50 000 €. N’oublions pas non plus la nouvelle version de la Polestar 2, qui se voit aujourd’hui dotée d’une autonomie accrue, ou encore la Skoda Enyaq iV 50 (35 000 €) qui est dotée d’une autonomie de près de 280 km.
Ceux qui disposent de moyens financiers plus importants et qui savent encore patienter pourront quant à eux s’offrir la nouvelle Tesla Roadster, qui annonce une autonomie de pas moins de 1 000 km. Toutefois, cette voiture n'apparaîtra probablement pas sur le marché cette année.
Hybrides rechargeables : le parfait compromis
Pas encore prêt à passer à l’électrique ? Optez pour un véhicule hybride, en particulier si vous avez la possibilité de recharger votre voiture au travail et que vous parcourez plutôt de faibles distances. Certes, les émissions et la consommation d’une hybride rechargeable augmentent une fois la batterie vide, lorsque le moteur à combustion traditionnel prend le relais, mais ce type de voiture vous permet de rester fidèle à votre style de conduite et de satisfaire vos besoins en matière d’autonomie. De plus, vous n’aurez jamais à vous inquiéter du niveau de charge de votre batterie.
Si certains constructeurs automobiles comptent bannir totalement les moteurs à combustion de leur gamme de véhicules, comme Volvo à compter de l’année 2030, d’autres se tournent vers la technologie hybride rechargeable pour répondre aux défis que leur réserve l’avenir. C’est notamment le cas du constructeur Mercedes-Benz, qui favorise déjà la production d’hybrides rechargeables à moteur diesel. La Mercedes E 300 (65 000 €) dispose ainsi d’une batterie affichant une autonomie théorique de 55 km. Souvent choisie comme voiture de société, la Mercedes Classe A est désormais disponible en modèle essence hybride rechargeable A 250e avec une batterie d’une autonomie de 72 km (40 500 €).
Autre fait intéressant à souligner : l’autonomie du moteur électrique des nouvelles voitures hybrides rechargeables ne cesse de croître, tandis que celle du moteur à combustion a tendance à diminuer. Résultat ? Les automobilistes peuvent rouler à l’énergie électrique sur de plus longues distances et réduire leurs émissions moyennes de CO2. Le constructeur automobile BMW, par exemple, propose dans sa gamme le modèle 530e, dont le moteur à combustion offre déjà une autonomie réduite par rapport à celui du modèle 545e. Le constructeur compte même aller encore plus loin avec la production de son modèle 520e. Quant à la marque Volvo, elle propose aujourd’hui son modèle XC40 en deux versions : la T5, qui fait principalement appel au moteur à combustion, ou la T4, dont l’autonomie du moteur électrique dépasse celle du moteur classique.
« Faux » hybrides rechargeables
Certains modèles hybrides rechargeables ont perdu leur avantage fiscal en 2021. Cette mesure du gouvernement fédéral vise en réalité les « faux » hybrides rechargeables, c’est-à-dire des voitures dont la batterie a une capacité énergétique inférieure à 0,5 kWh par 100 kg du poids du véhicule ou des voitures dont les émissions de CO2 sont supérieures à 50 g/km. Pour aider les citoyens à s’y retrouver, le gouvernement belge a dressé la liste de tous les faux hybrides actuellement disponibles sur le marché automobile.
Place à l’hydrogène
Les voitures du futur carbureront-elles toutes à l’hydrogène ? La technologie se révèle en tous cas prometteuse et, à l’instar des voitures 100 % électriques, les modèles à hydrogène bénéficient déjà de quelques avantages fiscaux au nord du pays avec l’exonération de la TMC et de la taxe de circulation annuelle.
Le principal avantage des véhicules à hydrogène est qu’ils n’émettent aucune substance nocive, puisqu’ils sont dotés d’une pile à combustible produisant de l’électricité à partir d’hydrogène et d’oxygène. Ces véhicules offrent en outre une autonomie intéressante et sont extrêmement silencieux. Petit bémol toutefois : on compte encore peu de stations-service proposant du combustible hydrogène en Belgique, même si leur réseau ne cesse de croître.
Déjà connu pour ses voitures hybrides, le constructeur automobile Toyota est l’un des quelques constructeurs actuels à miser sur les véhicules à hydrogène. La Toyota Mirai, par exemple, affiche une autonomie d’environ 650 km pour un coût de 65 000 €. Quant à la marque Hyundai, qui a également rejoint la course à l’hydrogène, elle propose aujourd’hui un modèle NEXO dont l’autonomie est comparable à celle de sa rivale.
Tout savoir sur la fiscalité automobile
Combien vous coûtera une voiture de société ? Quels sont les frais automobiles fiscalement déductibles ? Découvrez-le dans notre guide pratique.